Le liège, un matériau extraordinaire

Dans l’atelier, je travaille avec du liège pour fabriquer mes carnets. Ce matériau extraordinaire ne sert en effet pas qu’à boucher les bouteilles : grâce à ces étonnantes propriétés, le liège s’adapte à de nombreuses utilisations. Une petite présentation, ça vous dit ?

Où et comment récolte-t-on le liège ?

Typique de la méditerranée, le chêne-liège est cultivé principalement au Portugal et en Espagne, mais on en cultive aussi au Maroc, en Tunisie, en France et en Italie.

Contrairement au cuir, le liège peut être prélevé sur l’arbre qui le produit, le chêne-liège (Quercus suber L.), sans tuer ce dernier. L’arbre régénère cette couche protectrice tout au long de sa vie, ce qui permet de faire plusieurs récoltes de liège sur un même arbre (un peu comme la laine d’un mouton !) : on peut arracher la couche de liège tous les neuf ans sans blesser l’arbre, soit un total de 15 récoltes sur ses 200 ans de vie.

Pourquoi le liège est un matériau aussi fantastique ?

Le liège a de nombreuses propriétés :

il est isolant, grâce à ses cellules mortes remplies d’air
hydrophobe, grâce à la subérine imperméable
et aussi ignifuge.

Comme tous les arbres, le chêne-liège stocke du carbone au cours de sa croissance : lorsqu’il produit de nouvelles couches de liège, davantage de carbone est stocké que chez d’autres arbres, dont la production d’écorce est limitée. Le chêne-liège est donc un allié de choix pour lutter contre le changement climatique.

Enfin, d’un point de vue sensoriel, le liège est doux au toucher, et beau graphiquement avec ses motifs d’écailles.

Et dans l’atelier, on fabrique quoi avec du liège ?

J’utilise dans l’atelier le liège comme matériau de couvrure, à la place du cuir, pour toutes les raisons citées précédemment. J’aime vraiment beaucoup sa texture et son aspect, et mon fournisseur propose différentes teintes de lièges qui permettent de jouer sur les motifs avec la technique de la marqueterie (ça, on en reparlera plus tard !). Je vous laisse découvrir le résultat :